La Gazette du Canal n° 30 - Actu

(hiver 2001/2002)

Le journal de tout le 10e arrondissement de Paris

Éditorial

La Gazette paraît avec un peu de retard (un mois). On pourrait croire que c'est du relâchement de notre part, mais pas du tout. Un journal aussi franc que le nôtre se devait de marquer le coup de sa disparition (enfin, du franc, pas du journal). Alors, le 17 février 2002 sera un grand jour : la sortie (enfin, la publication, pas la disparition) de votre magazine préféré.
Avec le bon goût et l'esprit naïf qui nous caractérise, nous nous sommes dits qu'en cette période pré-électorale, donner à chanter au lecteur était tout à fait adapté.



Rififi au conseil d'arrondissement

Lundi 28 janvier 2002, conseil d'arrondissement à la mairie du 10e. Le chroniqueur attentif s'attend à un ronron soporifique. Au menu, quelques questions des associations, laissant à priori peu de place à la polémique et une seule délibération sur Saint-Lazare, mais c'est compter sans deux paramêtres : l'animal politique piaffe en pré-électo-râlerie et ce lundi est un soir de pleine lune.

Le festival commence avec le voeu de l'association Histoire et Vies du 10e concernant la restauration de l'église Saint-Laurent. Jean-Marc Maldonado demande la parole et déplore les calicots ornant le fronton de l'église, forme de prosélytisme religieux malvenu dans un pays laïque. Sylvie Scherer lui répond, sur un ton un peu excédé (la rumeur, confirmée par l'intéressée, dit qu'elle a arrêté de fumer depuis une quinzaine de jours), précisant qu'elle intervient en " athée, enfin, agnostique ", que ce n'est pas le sujet et qu'elle ne voit pas le rapport avec la question.

Quelques minutes plus tard, M. Maldonado s'adresse au maire en commençant par un "si votre chien de garde le permet…", visant Mme Scherer. Ambiance…

Ensuite, un voeu du bureau du CICA, faisant suite à la réunion thématique sur le Point P CIMA, fait l'objet d'un débat procédurier sur le vote. Alain Lhostis expliquant, apparemment oublieux des engagements du maire à ce sujet, que le préconseil n'étant pas le conseil d'arrondissement, un vote était sans valeur. Christophe Bonneuil cherche donc à expliquer que le contrat de mandature signé entre les diverses composantes de la majorité stipule qu'un vote peut très bien avoir lieu. Il se fait rabrouer par le maire qui lui dit en substance : quand il aura besoin de leçons, il lui fera signe, mais d'ici là, ce n'était pas la peine de jouer les universitaires.

René Le Goff, seul représentant de l'opposition ce soir-là, décide de rentrer dans la danse : au moment de l'adoption du compte-rendu de la séance précédente, il s'écrie soudain que M. Maldonado lui attribue des propos scandaleusement déformés concernant le problème des locomotives Diesel.

Et ce n'était qu'un début, le combat a continué durant toute la séance.



La campagne électorale a son siège dans le 10e

On pouvait déplorer que la République ne présente au 10e que sa fesse droite, mais notre arrondissement va devenir, pour quelques mois au moins, le centre de la vie démocratique nationale.

Tout a commencé avec Jean-Pierre Chevènement qui a inauguré, avec un peu de retard à cause des événements du 11 septembre, son siège de campagne au 7, cité de Paradis (cf. La Gazette no. 29 p. 5). Notons qu'alentour, les panneaux " à louer " se mettent à fleurir. Le rayonnement est peut-être trop violent aux abords immédiats de la lumière, qu'il portait allègre à Porto Alegre.

Robert Hue, place du Colonel-Fabien est aux frontières nord. Nous apprenions ensuite la candidature de Daniel Gluckstein, (Parti des travailleurs - dit lambertiste, dont le siège est au 87, rue du Fg-St Denis). Un ex (lambertiste), Lionel Jospin, (qui lui, portait à Allègre une certaine amitié), décide de s'installer aux marches du 10e, dans le 3e, juste de l'autre côté de la porte Saint-Martin, dans un lieu très " mode " : le futur siège de Jean-Paul Gaultier au 325, rue Saint-Martin, (ce n'est plus un siège, c'est un trône, un choix de son cabinet paraît-il - pour rester dans un ton juppéien). On peut lire sur le frontispice de son palais, très royal, " Fabrique de faveurs ". étourderie ou acte manqué, qui le saura ?

Et Jacques Chirac, après un premier choix dans le 3e, précipitamment abandonné, car mitoyen de la boîte " Le Dépôt ", jugée un peu trop " gay " pour son goût, vient finalement s'installer au Tapis rouge, juste en face de la mairie (PS) du 10e : les fenêtres du bureau du maire donnent directement sur le bâtiment, dont la presse a répété en boucle et à l'unisson, qu'il est " situé dans un quartier populaire de Paris ". Il est vrai que l'immeuble fait finalement très plébéien comparé au palais de son concurrent ci-devant actuel premier ministre. Ancien grand magasin (où l'on trouvait de tout…) fondé en 1784, il connût la Révolution, puis brûla sous la Commune de Paris. Espérons que la bataille ne sera pas aussi ravageuse en 2002.

Autre détail, les sièges de campagne des deux candidats les plus probables du second tour sont placés presque symétriquement par rapport à la porte Saint-Martin. Doit-on y voir une symbolique profonde ? Le balancier de la justice électorale reposant sur la Porte, ou, comme le manteau de l'éponyme, le désir de partager encore une fois en deux le pouvoir (chacun aura-t-il sa part) ?

Jean-Michel Berthier


Le Tapis rouge, siège de Jacques Chirac,
dans l'ombre de la mairie du 10e.



325, rue Saint-Martin, siège de Lionel Jospin, 
ex fabrique de Faveurs.



Pour un jardin Villemin
ou maints jardins en ville

24 novembre 2001 : nouvelle inauguration du Jardin Villemin, 10 ans, 20 ans, 30 ans…, d'avatars en avatars, de luttes en gestation, quelques jardins nouveaux (" des espaces verts ") se font voir ou prévoir (ou entrevoir) dans l'arrondissement. Cependant entre logements, bureaux et espaces verts le choix est toujours crucial.

Inauguration

Pas d'affiche sur les murs, pas de grande fête populaire, seule une centaine de personnes, prévenues par téléphone ou le bouche à oreille, ont pu assister le 24 novembre dernier à la nième des inaugurations du Jardin Villemin ; une inauguration (photographies ci-contre) en petite pompe, par un froid vif.

Pas d'agrandissement du Jardin (il fait toujours 17 820 m2 - pour les plus optimistes - ou 1,782 hectare - soit pour un agriculteur à peine de quoi élever 2 vaches - ou 0,01782 km2 pour les plus réalistes) mais des aménagements nouveaux : pelouses, kiosque, implantation d'une ex-fontaine du Faubourg-St-Martin, terrains de basket-ball et de handball… et aussi un jardin pédagogique animé par le Club Tournesol.

Beaux discours et satisfecit général.

Le jardin Villemin
et l'AP-HP

La SINVIM-PARIBAS doit, en dation, 80 logements à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris qui possédait notamment les terrains sur lesquels a été construit l'immeuble de bureaux jouxtant le jardin au nord. Dans ce cadre sur un autre terrain appartenant à l'AP-HP (4-6, rue des Récollets), 30 logements sociaux devaient être construits pour ses personnels. Les
fondations ont été réalisées, puis rebouchées en vue d'un agrandissement du jardin.

Bilan actuel : 30 logements non réalisés, 5 MF (762 K€) inutilement dépensés pour les fondations, un terrain vague.

L'avenir

Le sujet a été évoqué 2 fois :

- Lors de l'inauguration du jardin Villemin, Bertrand Delanoë a annoncé que la Ville de Paris ferait le nécessaire pour que l'actuelle friche Juliette-Dodu (1 900 m2 - cf. encadré ci-contre) devienne un jardin, laissant simultanément entendre que la Ville devrait trouver des terrains pour bâtir.

- Après une question de la CGT lors du conseil d'arrondissement du 29 novembre dernier où les avis des élus furent assez convergents, à l'exception de celui du maire :

Jean-Marc Maldonado (MDC) : " on aurait pu construire ces logements pour ces infirmières qui font un travail remarquable " ; Jean-Pierre Leroux (PC) : " Il est regrettable qu'une opération politicienne ait abouti à l'arrêt de ce chantier [de construction] " ; Michel Ottaway (PS)  ne pense pas " que l'on doive renoncer à la construction de cet immeuble " ; Rémi Féraud (PS) : " 400 m2 qui s'ajouteraient aux 20 000 m2 du Jardin Villemin, cela ne change rien à la qualité de vie des habitants du quartier ". Véronique
Dubarry (Verts) est favorable à l'extension du Jardin bien qu'elle considère que les logements sociaux sont " plus que nécessaires " alors qu'elle ne qualifie que de " nécessaires " les espaces verts. René Le Goff (UDF) souhaite que la question puisse être réexaminée ; Alain-Pierre Peyraud estime que " ne pas créer un immeuble à cet endroit là ce serait aller au devant de difficultés architecturales liées aux deux immeubles qui bordent cette dent creuse ". Seul Tony Dreyfus déclare qu'" il n'a jamais été favorable à la construction d'un nouvel immeuble au même lieu, car il ne s'agit pas d'amputer le Jardin Villemin "

L'affaire n'est toujours pas classée.

Associations
questions et réponses

La Gazette du Canal a questionné les élus lors du conseil d'arrondissement du 14 janvier demandant que :

- le jardin du couvent des Récollets ne soit pas réservé à l'usage privatif des futurs résidents du couvent : le jardin ne sera pas intégré au Jardin Villemin et, fin de non-recevoir : " son accès ne sera pas absolument libre " (silence incompréhensible des élus Verts, pourtant attachés au moindre agrandissement du jardin) ;

- l'agrandissement du jardin Villemin à l'esplanade située devant ledit couvent (avec le détournement de la rue du Faubourg-Saint-Martin) : cela devrait se faire en 2003 ;

- l'ouverture dominicale du carré historique de l'hôpital Saint-Louis : le directeur du patrimoine " est très favorable à une telle initiative " cependant " il faut déterminer les conditions auxquelles cette ouverture serait possible - étant donné les problêmes de sécurité qui se posent ". Serpent de mer, à cette question déjà ancienne, les réponses sont toujours positives mais l'ouverture toujours différée. Cette fois sera-t-elle enfin la bonne ?

On apprend aussi que la chapelle serait ouverte à l'extérieur et isolée de l'hôpital par un mur et que la reconstitution à l'identique des jardins historiques qui se situaient entre le pavillon Gabrielle et l'angle des rues Bichat et Alibert est prévue.

Le même jour l'association " Comité des habitants gare du Nord-La Chapelle " est intervenue pour que soit fait le point sur la réalisation du projet " Carré vert " à l'angle des rues Cail et Philippe-de-Girard : l'espace vert intérieur sera protégé et ouvert, en journée, aux habitants du quartier.

Endroits en vert ? encore

Prévus ou envisagés :

- doublement de la surface du square Alban-Satragne lors de l'aménagement définitif de l' " hôpital Saint-Lazare " ;

- espace de jeux : 16, rue du Chalet ;

- jardin sur la dernière " emprise éole ", 206 rue du Faubourg-Saint-Denis ;

- aménagement vert sur les voûtes à claire-voie au nord de la gare de l'Est.

Alain Jouffroy

Après avoir manifesté devant "la friche" Juliette-Dodu (angle des rues Juliette-Dodu et Sambre-et-Meuse), des Verts du 10e (et des habitants, n'oubliez jamais les riverains) ont poursuivi leur animation bon enfant lors de l'inauguration du Jardin Villemin (multiplicité des lieux, mais unité de temps et unité d'action - presqu'un classique).

Cependant on s'interroge toujours sur la volonté manifestée (sic) par un militant Vert du 10e (et non des moindres) à cacher, de sa pancarte protestataire, les deux élus verts (Yves Contassot, adjoint au maire de Paris chargé des espaces verts, et Fabienne Leleu, adjointe au maire d'arrondissement), présents à la " tribune " inaugurale.

Ici, pendant le discours du maire du 10e :

Et là, pendant celui du maire de Paris :

Photos : Jean Marandon

Au passage, et selon l'âme du poète (ou du photographe) remarquez comme le jardin peut donner l'impression d'être situé au centre de la forêt de Fontainebleau ou au beau milieu d'une cité HLM.



Point P " CICA "

Le 23 janvier 2002, se tenait une réunion thématique du CICA (Comité d'initiative et de consultation d'arrondissement), portant sur l'aménagement du bassin Louis-Blanc.

Une nouvelle disposition de la salle des fêtes en amphithéâtre, inaugurée lors de la présentation de son bilan de mandature par Bertrand Delanoë, semble favoriser l'expression. Une tribune réduite à une table, le public s'installant sur les chaises réparties en demi-lune dans la largeur de la salle, les élus et les intervenants occupant le premier rang. On eut l'impression que c'était presque la meilleure idée de la soirée.

Apparemment, plus de deux années de concertation et de commissions multiples ont semblé n'avoir réussi qu'à accoucher d'un bric-à-brac de projets conviviaux hétéroclites mais assez identiques. Ce n'est pourtant pas faute d'idées originales et intéressantes. Quelques exemples : L'association Au fil de l'eau propose d'y installer un centre de réinsertion par le travail, lié à la fabrication de petites embarcations qui pourraient ensuite circuler sur le canal ; le projet est apparemment sérieux, et il mériterait d'être approfondi. L'association Brassages propose un projet de bar associatif (tant qu'à faire pour le " convivial ", là au moins c'est franc…), un lieu culturel et de proximité pour le 10e, qui n'oublie pas l'action citoyenne et sociale. Forte d'une expérience de près de cinq ans à " La Rôtisserie ", rue Sainte-Marthe, l'association a montré son sérieux et sa capacité à organiser, gérer et animer, sans rien demander à personne.

Enfin, une voix s'est quand même élevée pour qu'on pense à laisser un petit bout du bâtiment à un centre social d'hébergement des démunis ou une soupe populaire.

La réflexion globale sur l'aménagement des deux rives du bassin s'est heurtée à l'opposition ferme de la CGT du nettoiement, qui considère que c'est encore l'endroit de proximité le mieux adapté et que serait du gaspillage de déloger ces services d'un lieu qui vient d'être rénové. " Nous exigeons… ", le maire tique, " Oui, monsieur le maire, chez nous on exige "… choc des cultures !

La mise en place d'un projet sérieux demandant plusieurs années, un consensus s'est fait sur le besoin de fonctionner en deux étapes. Une première série de projets à court ou moyen terme permettant une occupation temporaire du lieu et son animation, en attendant de savoir vers quelles eaux ce paquebot de près de 6 000 m2 flottera enfin.

Jean-Michel Berthier


On a aussi proposé de lui rendre sa vocation d'origine.



Défendons la French Language

Retour sur le conseil de Paris du mois de juin dernier. Monsieur René Le Goff (élu DL du 10e) y pose une question, relayant les inquiétudes des riverains sur un risque de reprise rampante d'un accueil de toxicomanes dans plusieurs locaux du 10e. On y trouve la formule suivante: " […] l'implantation d'un dortoir (je traduis sleeping) […] ". Nous saluons cette volonté farouche de défendre notre belle langue (accessoirement, c'est sleep-in qu'il eût fallu traduire), mais, sur son site Web,
http://www.forum10.grandpas.com (je traduis bigstep), le visiteur du 10e est invité à communiquer avec notre élu dans un étrange sabir (ou pidgin, on hésite) :


La page Contactez-nous, sur http://www.forum10.com



Mama Aloko

Un film tourné, joué, produit et mis en musique à l'énergie, avec trois bouts de chandelles (à peine 200 000 F) par un réalisateur béninois, Jean Odoutan. L'action se déroule en décors naturels dans le quartier Sainte-Marthe. Objet finalement assez sympathique, le film fait un peu penser à du Mocky assaisonné aux épices africaines.

Propos du réalisateur :

« […] Pour moi, tourner est une nécessité.

Au lieu de payer un psy pour me lancer dans des analyses abracadabrantesques qui ne résolvent jamais les tracas quotidiens, je me fais ma thérapie par le biais d'histoires délirantes de type négroïde. Ce n'est pas mon inconscient qui travaille mais mon sourd-conscient qui cause. Et y'en a des choses à dire…

[…]

Le choix du décor naturel a rendu le tournage dur et éprouvant aussi bien techniquement qu'artistiquement. L'aspect sordide de certains recoins a contribué à fomenter une ambiance tendue sur le plateau et à rendre nos conditions de travail rudes. On ne s'est pas retrouvé dans la rue Sainte-Marthe par hasard. Ce sentier amélioré, d'aspect village béninois éloigné, correspondait au décor coloré que j'avais dans la tempête de mon crâne, et la faune melting-pot qui s'y prélassait me séduisait.

Dans le film, toujours sous le signe de l'humour, on retrouve, à des degrés divers, les travers de la génération perdue du moment dans un décor de type B.D…

L'accueil des squales de ce fief était des plus pittoresques. Les grosses insultes pleuvaient de façon torrentielle. Des baffes giclaient pour rien, histoire de marquer son territoire et d'exprimer sa virilité mal placée. Les rackets, les fauches et autres attaques à main armée étaient notre lot quotidien dans ce quartier au doux nom de QDM _ Quartier de la mort. Les tournages de nuit étaient bibliques. La régie foutait le camp à une vitesse grand V. Les lascars du secteur dévoraient notre bouffaille, nous balançaient des pommes en guise de remerciement. Des marmites de couscous Garbit et d'Oncle Ben's et des béquilles de
tétraplégiques débarquaient sans raison du 5ème ou 6ème. Les conflits entre voisins de palier faisaient rage. Ceux qui nous défendaient étaient considérés comme des traîtres. Et tout ça tournait à la grosse bagarre. Enfin c'était gai.

Des techniciennes, de gentilles banlieusardes de Neuilly-sur-Seine, du 78 et de quelques fiefs biens garnis financièrement du 94, fermaient leur gueule, travaillaient sous la garde des plus coriaces et rentraient chez papa-maman ou chez chéri le ventre affamé, avec la ferme intention de ne plus jamais revenir. Que c'était dur !

[…]

Le choix du traitement obéit plus à l'intuition qu'à une réflexion intellectuelle. Quand on fait un long métrage avec à peine 200 000 FF (subvention du Ministère des Affaires étrangéres que je remercie infiniment), on obtient tout à l'arraché. L'esthétique ne rentre pas en ligne de compte, même si on l'a constamment à l'esprit. C'est juste qu'on est débordé par la question de l'existence même du film. C'est l'œuvre, enfin le contenu, qui prime. Et puis, moi, ce sont les relations humaines qui m'intéressent, pas le chichi et falbalas.

[…] »

L'Archipel-Paris ciné
17,bd de Strasbourg
75010 Paris
Tél. : 01 48 00 04 35